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Le Parisien – 2200 arbres sur des déchets ultimes

«Avant, on aurait fait un parc avec des espèces horticoles, là on en refait un avec des espèces originelles.» Richard Zehnder, de France-Fauchage, a pour mission de mettre en application la renaturation du site de stockage de déchets Sita à Saint­Maximin. Et il vient de recevoir un coup de main de la classe de CM2 de l’école Joliot-Curie. Les élèves, après avoir travaillé sur les notions de développement durable, ont pu mettre leurs connaissances en application. A eux de choisir un arbre, de le planter et de l’étudier. Leur récompense? Une étiquette à leur nom permettra de retrouver leur plante, une fois qu’elle aura poussé.

Epineux, fruitiers, mellifères: Bientôt, 2 200 arbres pousseront au-dessus des déchets ultimes enfouis dans les carrières. Et il n’y aura là que des essences locales, choisies en concertation avec le parc naturel régional (PNR). En tout, une vingtaine d’essences. « On ne va pas mettre des choses qui n’ont pas de sens, comme des espèces méditerranéennes », souligne Richard Zehnder. Car l’objectif est bien, selon Sita, « d’augmenter l’indice de qualité biologique du site pour que la nature reprenne ses droits». Et cet indice serait bon, selon l’audit du Muséum d’histoire naturelle, qui assure également le suivi de la faune et de la flore.
« On laisse la nature se développer de façon de plus en plus libre, assure Giulia Barina, chef de projet de Sita Ile-de-France -Oise. On va créer des lieux refuges. Cela fera des petits corridors écologiques au milieu du site pour assurer une continuité, le rendre plus perméable à l’environnement extérieur. » D’autant plus qu’il n’y a pas de perturbations, puisqu’il n’y a pas de visites, sauf lors des journées portes ouvertes.

Car il ne s’agit pas d’un parc mais bien d’un site de stockage des déchets ultimes. « Cela reste une installation classée avec obligation d’être clôturée et fermée au minimum trente ans après la fermeture du site», rappelle Giulia Barina. Lorsque la contradiction entre l’enfouissement de déchets ultimes et le caractère écologique de l’opération est abordée, cette dernière souligne : « Le stockage de déchets n’est que la dernière étape de la chaîne. C’est la dernière solution que l’on a trouvée pour gérer nos déchets, mais tout est fait pour éviter au maximum toute pollution. » Et Sandrine Catteau, responsable communication de Sita, de conclure : « Tant qu’il y aura des déchets, il faudra les traiter de façon optimale. »

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